Les Suisses rejettent la réforme de la LPP à 67.1%. Les Neuchâtelois en font de même (refus à 76.9%). La CNCI et l’UNAM prennent acte du rejet de la réforme. Les deux organisations économiques réagissent aux résultats de ce dimanche.
Pour Florian Németi, Directeur de la CNCI, « cette réforme qui se voulait équilibrée aurait consolidé le système des trois piliers et aurait mieux tenu compte de la réalité des employés à temps partiels ainsi que des employés à employeurs multiples. Ensuite, l’abaissement du seuil d’entrée à la LPP aurait permis à plus d’employés d’entrer dans le système du 2ème pilier. Enfin, l’uniformisation des taux de cotisations au-delà de 45 ans aurait réduit un obstacle important pour les travailleurs seniors en recherche d’emploi. Du côté patronal, cette réforme était coûteuse. Certains employeurs ont soutenu cette réforme avec réserve… mais l’ont fait eu égard aux enjeux de la LPP. Sans un compromis entre les syndicats et les patrons, appuyée par le PS et les partis de droite, la LPP ne se réformera jamais ! ».
Damien Cottier, Président de l'UNAM et Conseiller national, parle d’une occasion manquée. « Nous voulions faire entrer le 2ème pilier dans le le XXIème siècle. C’est raté ! Dommage pour les nombreuses personnes travaillant à temps partiel, notamment les femmes, et celles qui qui ont plusieurs employeurs. Le problème reste entier aujourd’hui : le taux de conversion est artificiellement trop élevé et ne tient plus compte des réalités que sont les augmentations de l’espérance de vie et du nombre de retraités ainsi que les plus faibles rendements des placements financiers. ».
Pour Florian Németi et Damien Cottier, il importe que le Conseil fédéral propose au plus vite de nouvelles pistes pour réformer le 2ème pilier. Celles-ci devront tenir compte de l’évolution démographique ainsi que des nouvelles aspirations telles que la conciliation de la vie professionnelle avec la vie privée / familiale.