Placement des jeunes pour les jobs d'été

Job Service propose un service de placement gratuit pour les entreprises. Celui-ci permet de rencontrer et d’engager des jeunes, curieux d’apprendre et motivés à entrer dans le monde du travail, dont les compétences sociales, académiques ou techniques correspondent à leurs besoins en personnel.

La Fondation Job Service, spécialisée dans l’insertion professionnelle des jeunes et active dans le canton depuis 1988, dispose d’un service de placement auprès des entreprises pour les jeunes cherchant du travail à côté de leurs études. Elle a développé de longue date un partenariat avec l’Université de Neuchâtel afin de faciliter l’accès des étudiant.e.s à des jobs leur permettant de financer leurs études. En Suisse, près de 80% des étudiant.e.s des hautes écoles travaillent à côté de leur cursus de formation. C’est un des taux les plus élevés en Europe. Ces jobs ne sont donc pas anecdotiques mais constituent une ressource financière essentielle pour un nombre important d’étudiant.e.s. Par ailleurs, ces emplois de remplacement ou d’appoint fournissent aux jeunes leurs premières expériences du monde du travail, déterminantes pour la recherche d’un premier emploi après leur formation.

Les conseiller.ère.s socio-professionnel.le.s de Job Service reçoivent tous les jeunes recherchant du travail en entretien afin de faire le point sur leur parcours, leurs expériences et leurs compétences. Ils/elles sont ainsi en mesure de mettre en lien les profils adaptés aux demandes des entreprises. Les partenaires économiques sont accompagnés tout au long du processus de recrutement et de placement par des conseiller-ère-s socioprofessionnel-le-s expérimenté.e.s.

La belle saison approche et la mise à disposition de jobs d'été pour les jeunes profite aux deux partenaires. 

Si votre entreprise est intéressée, n'hésitez pas à contacter Job Service :

www.job-service.ch

Neuchâtel : 032 725 35 55 / info2000@job-service.ch

La Chaux-de-Fonds : 032 968 08 68 / info2300@jobservice.ch

Placement des jeunes pour les jobs d'été

Job Service propose un service de placement gratuit pour les entreprises. Celui-ci permet de rencontrer et d’engager des jeunes, curieux d’apprendre et motivés à entrer dans le monde du travail, dont les compétences sociales, académiques ou techniques correspondent à leurs besoins en personnel.

La Fondation Job Service, spécialisée dans l’insertion professionnelle des jeunes et active dans le canton depuis 1988, dispose d’un service de placement auprès des entreprises pour les jeunes cherchant du travail à côté de leurs études. Elle a développé de longue date un partenariat avec l’Université de Neuchâtel afin de faciliter l’accès des étudiant.e.s à des jobs leur permettant de financer leurs études. En Suisse, près de 80% des étudiant.e.s des hautes écoles travaillent à côté de leur cursus de formation. C’est un des taux les plus élevés en Europe. Ces jobs ne sont donc pas anecdotiques mais constituent une ressource financière essentielle pour un nombre important d’étudiant.e.s. Par ailleurs, ces emplois de remplacement ou d’appoint fournissent aux jeunes leurs premières expériences du monde du travail, déterminantes pour la recherche d’un premier emploi après leur formation.

Les conseiller.ère.s socio-professionnel.le.s de Job Service reçoivent tous les jeunes recherchant du travail en entretien afin de faire le point sur leur parcours, leurs expériences et leurs compétences. Ils/elles sont ainsi en mesure de mettre en lien les profils adaptés aux demandes des entreprises. Les partenaires économiques sont accompagnés tout au long du processus de recrutement et de placement par des conseiller-ère-s socioprofessionnel-le-s expérimenté.e.s.

La belle saison approche et la mise à disposition de jobs d'été pour les jeunes profite aux deux partenaires. 

Si votre entreprise est intéressée, n'hésitez pas à contacter Job Service :

www.job-service.ch

Neuchâtel : 032 725 35 55 / info2000@job-service.ch

La Chaux-de-Fonds : 032 968 08 68 / info2300@jobservice.ch

Entretien avec Urs Furrer, Directeur de l'usam

Urs Furrer est directeur de l’Union suisse des arts et métiers (usam) depuis le 1er mai. Treize jours après son entrée en fonction, il a participé à l’Assemblée des délégués de l’Union neuchâteloise des arts & métiers (UNAM) au Grand Hôtel Les Endroits à La Chaux-de-Fonds. Entretien.

Urs Furrer, avant de devenir directeur de l’usam, quel a été votre parcours ? Qu’est-ce qui vous a motivé à reprendre les rênes de la faîtière des arts et métiers ?

Au cours des vingt dernières années, j’ai travaillé pour différentes organisations économiques, les dix dernières notamment en qualité de directeur des associations de fabricants de chocolat et de produits de biscuiterie. Auparavant, j’avais conseillé des entreprises de différentes branches en tant qu’avocat d’affaires. Au fil de toutes ces années, j’ai pu constater à quel point les travaux et coûts improductifs pèsent de plus en plus lourdement sur les PME, en raison de l’augmentation constante de la bureaucratie. L’usam est le principal acteur en Suisse capable de stopper cette évolution. En outre, les arts et métiers forment le personnel qualifié dont notre pays a besoin. L’usam est aussi la voix la plus importante de ce pays pour promouvoir l’apprentissage. Voilà ce qui m’a motivé à reprendre la direction de l’usam.

La crédibilité de l’économie et des associations vous tient particulièrement à cœur ? Pour quelles raisons ?

Je reprends la direction de l’usam à un moment où les les organisations économiques n’ont pas bonne réputation auprès d’une partie de la population. On entend souvent dire que l’économie a perdu en crédibilité et en confiance. Nous avons là un énorme défi à relever. Car sans la confiance des citoyennes et citoyens, nous perdons des votations importantes dans les urnes. Notre économie ne peut pas se le permettre, et notre pays ne peut pas se le permettre. 

Mais ce défi pour l’économie est une chance pour l’usam. Car l’économie, ce ne sont pas seulement les grands groupes et leurs associations et managers qui, par le passé, ont fait des gros titres négatifs dans la presse et qui sont la raison pour laquelle l’économie a perdu la confiance et le respect de la population. L'économie, ce sont les entrepreneuses et entrepreneurs, artisanes et artisans qui représentent 99% des entreprises suisses, et qui sont ancrés dans la société, dans les villages, dans les villes, dans les associations et dans les fonctions politiques. Lorsque les électeurs penseront à nouveau davantage à nos PME, à notre artisanat et à nos nombreuses entreprises familiales, lorsqu’ils entendront le mot «économie», la confiance de la population dans l’économie sera alors à nouveau plus grande. J’en suis convaincu. Il importe que l’on continue à bien entendre ces voix, celles des organisations cantonales, celles des associations professionnelles et celle de l’usam lors des campagnes de votation. 

Comment l’économie peut mener ces campagnes avec succès ?

Il faut aussi des alliés. Entretenir une bonne collaboration avec d’autres associations est central. La campagne «Perspective Suisse», lancée l’année dernière, est une bonne base pour établir une collaboration constructive entre associations. 

Comme mentionné plus haut, pour que nous soyons aussi en mesure de mener une campagne de manière autonome, nous avons besoin d’une bonne collaboration avec nos points d’appui locaux, c’est-à-dire avec nos unions cantonales des arts et métiers. Ce lien étroit entre les unions cantonales des arts et métiers et l’usam est un avantage que nous devons absolument cultiver.

Avez-vous un exemple de campagne qui illustre cette nécessaire collaboration entre l’usam et ses unions cantonales ?

Cette année encore – probablement en novembre – nous serons appelés à nous prononcer sur l’aménagement des routes nationales. L’usam est à la tête de la campagne en faveur du projet. La votation sur les routes nationales est importante car son acceptation serait un excellent signal pour d’autres projets d’infrastructures. 

Jusqu’ici, l’usam n’a pas eu peur de lancer des référendums. En sera-t-il encore ainsi à l’avenir ?

La capacité à mener un référendum est importante pour notre travail de lobbying au quotidien. Il est crucial que l’usam puisse elle-même lancer des référendums. Autrement dit, qu’elle soit prête à dire "Stop, maintenant ça suffit, sinon nous allons récolter des signatures». Cette disponibilité permanente de l’usam se répercute aussi sur notre travail avec le Parlement.

Quels sont les autres chevaux de bataille de l’usam pour ces prochaines années ?

J’en vois trois. D’abord, la lutte systématique contre la bureaucratie et la surréglementation. Il s’agit d’un domaine clé de l’usam. Ensuite, la politique de la formation. L’usam entend rester l’organisation économique de référence en la matière. Nos PME veillent à ce que soient formés les professionnels dont nous avons besoin. Nous ne résoudrons pas la pénurie de main-d’œuvre qualifiée avec des diplômés universitaires qui ne trouvent pas d’emploi. Ce dont nous avons besoin, ce sont de jeunes femmes et de jeunes hommes motivés ayant terminé leur apprentissage, que nous pouvons engager dans nos entreprises. L’apprentissage est la réponse des PME au problème de la pénurie de main-d’œuvre qualifiée. 

Enfin, la politique énergétique est un dossier sur lequel nous devons mettre encore plus l’accent. Il est inadmissible que notre pays ne soit pas en mesure de produire suffisamment d’énergie à des prix abordables. L’usam soutient la loi sur l'électricité visant à un approvisionnement en électricité sûr avec des énergies renouvelables, objet de vote du 9 juin prochain. Il faut que ce projet soit adopté en votation populaire. Mais ne nous faisons pas d’illusions. Nous devrons encore développer les énergies de manière globale. Nous ne devons pas nous laisser limiter par des interdictions en matière de technologie. Sinon, nous n’aurons à long terme ni un approvisionnement énergétique durable ni un approvisionnement énergétique sûr. Il ne s’agit pas seulement d’un défi, mais également d’une chance pour nos PME et pour l’usam. Grâce à leur savoir-faire, nos PME peuvent en effet contribuer de manière décisive au développement durable de l’approvisionnement énergétique.

Par la voix de son président Fabio Regazzi, l'usam s’est déclarée prête à faire des compromis sur le dossier européen ? De quels compromis s’agit-il ? Et comment s’y prendra l’usam pour faire avancer le dossier européen ?

L’usam évaluera le résultat des négociations lorsque celles-ci seront terminées. Nous évaluerons alors les avantages et les inconvénients de ce qui a été négocié. L’examen de compromis est, par exemple, envisageable en ce qui concerne le délai d’annonce préalable pour les entreprises étrangères qui souhaitent exécuter des mandats en Suisse. À condition cependant qu’avec la numérisation les informations circulent bel et bien suffisamment vite dans la pratique pour empêcher les abus.  

Lors du congrès de l’usam, vous avez déclaré que vous feriez un grand Tour de Suisse. En quoi consistera-t-il?

En effet, je souhaite rencontrer de nombreuses organisations membres de l’usam. Et en particulier les unions cantonales des arts et métiers. Elles constituent une assise importante de l’usam, puisqu’elles assurent l’ancrage de notre organisation dans les cantons. Je souhaite les écouter, car je veux connaître leurs préoccupations. 

Pour terminer notre entretien, que connaissez vous du Canton de Neuchâtel?

Il y a plus de trente ans, lorsque j’étais collégien, j’ai travaillé dans la vente dans un grand magasin en ville de Neuchâtel, durant les vacances d’été. J’en garde d’excellents souvenirs. Je reviens toujours avec grand plaisir dans le canton de Neuchâtel, qui offre de magnifiques buts d’excursions. Une randonnée au Creux du Van, par exemple, est l’une des plus spectaculaires que l’on puisse faire en Suisse. J’étais invité récemment à l’Assemblée des délégués de l’UNAM à La-Chaux-de-Fonds. Je suis impressionné par les activités que déploie l’UNAM, entre autres dans le domaine de la formation professionnelle. Je connais le président de l’UNAM, Damien Cottier, depuis très longtemps : nous avons travaillé ensemble chez economiesuisse. Et dans ma nouvelle fonction de directeur de l’usam, je travaille en étroite collaboration avec Pierre-Daniel Senn, membre du Comité de l’UNAM, qui siège également au Comité directeur de l’usam.

Entretien avec Urs Furrer, Directeur de l'usam

Urs Furrer est directeur de l’Union suisse des arts et métiers (usam) depuis le 1er mai. Treize jours après son entrée en fonction, il a participé à l’Assemblée des délégués de l’Union neuchâteloise des arts & métiers (UNAM) au Grand Hôtel Les Endroits à La Chaux-de-Fonds. Entretien.

Urs Furrer, avant de devenir directeur de l’usam, quel a été votre parcours ? Qu’est-ce qui vous a motivé à reprendre les rênes de la faîtière des arts et métiers ?

Au cours des vingt dernières années, j’ai travaillé pour différentes organisations économiques, les dix dernières notamment en qualité de directeur des associations de fabricants de chocolat et de produits de biscuiterie. Auparavant, j’avais conseillé des entreprises de différentes branches en tant qu’avocat d’affaires. Au fil de toutes ces années, j’ai pu constater à quel point les travaux et coûts improductifs pèsent de plus en plus lourdement sur les PME, en raison de l’augmentation constante de la bureaucratie. L’usam est le principal acteur en Suisse capable de stopper cette évolution. En outre, les arts et métiers forment le personnel qualifié dont notre pays a besoin. L’usam est aussi la voix la plus importante de ce pays pour promouvoir l’apprentissage. Voilà ce qui m’a motivé à reprendre la direction de l’usam.

La crédibilité de l’économie et des associations vous tient particulièrement à cœur ? Pour quelles raisons ?

Je reprends la direction de l’usam à un moment où les les organisations économiques n’ont pas bonne réputation auprès d’une partie de la population. On entend souvent dire que l’économie a perdu en crédibilité et en confiance. Nous avons là un énorme défi à relever. Car sans la confiance des citoyennes et citoyens, nous perdons des votations importantes dans les urnes. Notre économie ne peut pas se le permettre, et notre pays ne peut pas se le permettre. 

Mais ce défi pour l’économie est une chance pour l’usam. Car l’économie, ce ne sont pas seulement les grands groupes et leurs associations et managers qui, par le passé, ont fait des gros titres négatifs dans la presse et qui sont la raison pour laquelle l’économie a perdu la confiance et le respect de la population. L'économie, ce sont les entrepreneuses et entrepreneurs, artisanes et artisans qui représentent 99% des entreprises suisses, et qui sont ancrés dans la société, dans les villages, dans les villes, dans les associations et dans les fonctions politiques. Lorsque les électeurs penseront à nouveau davantage à nos PME, à notre artisanat et à nos nombreuses entreprises familiales, lorsqu’ils entendront le mot «économie», la confiance de la population dans l’économie sera alors à nouveau plus grande. J’en suis convaincu. Il importe que l’on continue à bien entendre ces voix, celles des organisations cantonales, celles des associations professionnelles et celle de l’usam lors des campagnes de votation. 

Comment l’économie peut mener ces campagnes avec succès ?

Il faut aussi des alliés. Entretenir une bonne collaboration avec d’autres associations est central. La campagne «Perspective Suisse», lancée l’année dernière, est une bonne base pour établir une collaboration constructive entre associations. 

Comme mentionné plus haut, pour que nous soyons aussi en mesure de mener une campagne de manière autonome, nous avons besoin d’une bonne collaboration avec nos points d’appui locaux, c’est-à-dire avec nos unions cantonales des arts et métiers. Ce lien étroit entre les unions cantonales des arts et métiers et l’usam est un avantage que nous devons absolument cultiver.

Avez-vous un exemple de campagne qui illustre cette nécessaire collaboration entre l’usam et ses unions cantonales ?

Cette année encore – probablement en novembre – nous serons appelés à nous prononcer sur l’aménagement des routes nationales. L’usam est à la tête de la campagne en faveur du projet. La votation sur les routes nationales est importante car son acceptation serait un excellent signal pour d’autres projets d’infrastructures. 

Jusqu’ici, l’usam n’a pas eu peur de lancer des référendums. En sera-t-il encore ainsi à l’avenir ?

La capacité à mener un référendum est importante pour notre travail de lobbying au quotidien. Il est crucial que l’usam puisse elle-même lancer des référendums. Autrement dit, qu’elle soit prête à dire "Stop, maintenant ça suffit, sinon nous allons récolter des signatures». Cette disponibilité permanente de l’usam se répercute aussi sur notre travail avec le Parlement.

Quels sont les autres chevaux de bataille de l’usam pour ces prochaines années ?

J’en vois trois. D’abord, la lutte systématique contre la bureaucratie et la surréglementation. Il s’agit d’un domaine clé de l’usam. Ensuite, la politique de la formation. L’usam entend rester l’organisation économique de référence en la matière. Nos PME veillent à ce que soient formés les professionnels dont nous avons besoin. Nous ne résoudrons pas la pénurie de main-d’œuvre qualifiée avec des diplômés universitaires qui ne trouvent pas d’emploi. Ce dont nous avons besoin, ce sont de jeunes femmes et de jeunes hommes motivés ayant terminé leur apprentissage, que nous pouvons engager dans nos entreprises. L’apprentissage est la réponse des PME au problème de la pénurie de main-d’œuvre qualifiée. 

Enfin, la politique énergétique est un dossier sur lequel nous devons mettre encore plus l’accent. Il est inadmissible que notre pays ne soit pas en mesure de produire suffisamment d’énergie à des prix abordables. L’usam soutient la loi sur l'électricité visant à un approvisionnement en électricité sûr avec des énergies renouvelables, objet de vote du 9 juin prochain. Il faut que ce projet soit adopté en votation populaire. Mais ne nous faisons pas d’illusions. Nous devrons encore développer les énergies de manière globale. Nous ne devons pas nous laisser limiter par des interdictions en matière de technologie. Sinon, nous n’aurons à long terme ni un approvisionnement énergétique durable ni un approvisionnement énergétique sûr. Il ne s’agit pas seulement d’un défi, mais également d’une chance pour nos PME et pour l’usam. Grâce à leur savoir-faire, nos PME peuvent en effet contribuer de manière décisive au développement durable de l’approvisionnement énergétique.

Par la voix de son président Fabio Regazzi, l'usam s’est déclarée prête à faire des compromis sur le dossier européen ? De quels compromis s’agit-il ? Et comment s’y prendra l’usam pour faire avancer le dossier européen ?

L’usam évaluera le résultat des négociations lorsque celles-ci seront terminées. Nous évaluerons alors les avantages et les inconvénients de ce qui a été négocié. L’examen de compromis est, par exemple, envisageable en ce qui concerne le délai d’annonce préalable pour les entreprises étrangères qui souhaitent exécuter des mandats en Suisse. À condition cependant qu’avec la numérisation les informations circulent bel et bien suffisamment vite dans la pratique pour empêcher les abus.  

Lors du congrès de l’usam, vous avez déclaré que vous feriez un grand Tour de Suisse. En quoi consistera-t-il?

En effet, je souhaite rencontrer de nombreuses organisations membres de l’usam. Et en particulier les unions cantonales des arts et métiers. Elles constituent une assise importante de l’usam, puisqu’elles assurent l’ancrage de notre organisation dans les cantons. Je souhaite les écouter, car je veux connaître leurs préoccupations. 

Pour terminer notre entretien, que connaissez vous du Canton de Neuchâtel?

Il y a plus de trente ans, lorsque j’étais collégien, j’ai travaillé dans la vente dans un grand magasin en ville de Neuchâtel, durant les vacances d’été. J’en garde d’excellents souvenirs. Je reviens toujours avec grand plaisir dans le canton de Neuchâtel, qui offre de magnifiques buts d’excursions. Une randonnée au Creux du Van, par exemple, est l’une des plus spectaculaires que l’on puisse faire en Suisse. J’étais invité récemment à l’Assemblée des délégués de l’UNAM à La-Chaux-de-Fonds. Je suis impressionné par les activités que déploie l’UNAM, entre autres dans le domaine de la formation professionnelle. Je connais le président de l’UNAM, Damien Cottier, depuis très longtemps : nous avons travaillé ensemble chez economiesuisse. Et dans ma nouvelle fonction de directeur de l’usam, je travaille en étroite collaboration avec Pierre-Daniel Senn, membre du Comité de l’UNAM, qui siège également au Comité directeur de l’usam.

Les entreprises neuchâteloises anticipent une année 2024 plus compliquée

En 2023, 51% des entreprises neuchâteloises ont vécu une année bonne à très bonne, alors que 21% la qualifient de « difficile à très difficile ». Au printemps 2023, les entreprises faisaient quasiment le même constat par rapport à l’exercice 2022. Les prévisions sont plus prudentes pour 2024. 29% des entreprises anticipent une année 2024 bonne à très bonne, et 25% difficile à très difficile. Les entreprises industrielles et les sociétés comptant entre 30 et 100 collaborateurs sont plus pessimistes : dans ces deux catégories, le pourcentage d’entreprises anticipant un mauvais exercice est supérieur à celles prévoyant un bon exercice. Point de vigilance : il y a davantage d’entreprises prévoyant une réduction des investissements que d’entreprises envisageant une augmentation. Ces données ont été récoltées dans le cadre de l’enquête conjoncturelle de printemps de la CNCI, qui s’est déroulée du 10 mars au 7 mai 2024.

Une marche des affaire ralentie en 2024 et une contraction des investissements
Dans cette enquête, il ressort que 55% des entreprises sondées ont vu leurs chiffres d’affaires 2023 augmenter par rapport à celui de 2022, contre 23% (diminution). En ce qui concerne le chiffre d’affaires 2024, 44% des entreprises sondées anticipent une stabilisation, alors que 34% pensent qu’elles feront mieux qu’en 2023. Les entreprises industrielles et les entreprises comptant entre 30 et 100 collaborateurs sont plus pessimistes par rapport à l’évolution de leurs affaires. 
20 % des entreprises investiront davantage en 2024 qu'en 2023. Ce pourcentage est en recul depuis 2022. Pour 2024, 19% des entreprises sondées prévoient d’augmenter leurs effectifs alors que 8% pensent les réduire (stabilité pour les 73% restants). Dans les entreprises comprenant entre 30 et 100 collaborateurs, le pourcentage de sociétés prévoyant de réduire les effectifs (20%) est supérieur à celui prévoyant de les augmenter (13%). Le niveau de qualification recherché des entreprises motivées à augmenter leurs effectifs  est d’abord le personnel très qualifié (45%), suivi du personnel  moyennement qualifié (42%) et du personnel peu qualifié (12%). C’est dans l’industrie que le personnel peu qualifié est encore relativement recherché (25%). 


Préoccupations des entreprises
La première préoccupation des entreprise sondées est la situation économique générale (62%). La deuxième préoccupation est la difficulté à recruter (37%) ; cette préoccupation est particulièrement marquée dans les entreprises de plus de 100 collaborateurs (59%). La concurrence (31%) et la recherche de nouveaux clients (31%) sont des préoccupations importantes pour les services, alors que le prix des matières premières (29%) et le niveau du franc suisse (22%) le sont pour les entreprises industrielles.  La cybersécurité est une préoccupation forte (28%) dans les entreprises de plus de 100 collaborateurs.


Réaction de Florian Németi, Directeur de la CNCI
Les entreprises ont connu trois belles années. Pour 2024, compte tenu des nombreuses incertitudes économiques et politiques, les perspectives s’assombrissent. En 2023, à pareille époque, les entreprises anticipaient encore une bonne marche des affaires. 12 mois plus tard, elles sont beaucoup plus prudentes, surtout du côté des entreprises industrielles et des entreprises occupant entre 30 et 100 collaborateurs. Les investissements ralentissent dans les catégories observées. Quant aux perspectives d’emploi, on constate que les entreprises ont moins l’intention d’engager de personnel pour l’année 2024, alors que nous avions assisté à une progression de cette intention de 2021 à 2023. Cependant, l’intention de réduire les effectifs pour 2024 est resté au même niveau qu’en 2023.

Une enquête représentative
L'enquête a été menée par la CNCI du 10 mars au 7 mai 2024. 27 % des membres de la CNCI y ont répondu, ce qui correspond à 249 réponses (100 entreprises industrielles et 149 sociétés de services). L'ensemble des entreprises ayant répondu occupe 13’576 collaborateurs dans le canton (40% des emplois de la CNCI). Les petites entreprises (< 30 collaborateurs) représentent 70% de l’échantillon, les moyennes entreprises (entre 30 et 100), 18%  et les grandes entreprises (> 100 collaborateurs),  12%. Ces pourcentages restent constants d’une enquête à une autre.

Un grand merci aux entreprises qui ont participé à l'enquête
La CNCI remercie les entreprises ayant participé au sondage. Un taux élevé de participation nous permet, enquête après enquête, de restituer une image représentative de l’état de santé de l’économie neuchâteloise. Nous vous remercions de votre précieux engagement. Rendez-vous pour l'enquête d'automne (fin août).

Présentation des résultats de l'enquête conjoncturelle de la CNCI du printemps 2024