Tirant un bilan positif des accords bilatéraux, les entreprises de Suisse latine souhaitent aller de l’avant dans les relations avec l’UE

A l’heure où les négociations entre la Suisse et l’Union européenne (UE) concernant le paquet dit des « Accords bilatéraux III » sont sur le point d’aboutir, la prise de température auprès des entreprises révèle un large soutien à la poursuite des échanges avec l’UE. C’est ce qui ressort de l’enquête menée de manière coordonnée cet automne par les Chambres de commerce et d'industrie de Suisse latine  auprès de plus de 2’200 entreprises cumulant environ 135'000 emplois. 

Mises entre parenthèses avec l’abandon des discussions sur l’accord-cadre en 2021, les relations entre la Suisse et l’Union européenne reviennent sur le devant de la scène. Le Conseil fédéral a en effet récemment communiqué au sujet de l’avancée des négociations relatives aux « Accords bilatéraux III », qui devraient aboutir prochainement. C’est en tout cas le souhait de l’économie, qui démontre un soutien sans faille pour la voie bilatérale.

Bilan très positif des accords bilatéraux
Avant de parler des développements futurs, il convient de jeter un coup d’œil dans le rétroviseur. De manière générale, le bilan des accords bilatéraux I et II est clairement positif selon les entreprises. Si une part importante ne ressent pas d’impact direct – un constat logique au vu du nombre d’entités tournées exclusivement sur le marché intérieur – près de 50% des sociétés sondées tirent un bilan positif des accords bilatéraux tandis qu’elles ne sont que 8% à avoir une appréciation négative.

À l’heure actuelle, un répondant sur deux en moyenne emploie de la main-d’œuvre provenant de l’UE, une proportion parfois même beaucoup plus élevée dans certains cantons. L’accord sur la libre circulation des personnes est considéré comme le plus important par les sociétés sondées. Toutefois, ces dernières sont conscientes du fait que de nombreux secteurs sont tributaires d’un accord avec l’Union européenne, que ce soit dans les domaines de la recherche, de l’électricité ou encore des transports, pour ne citer que ceux-là.

Une volonté d’aller de l’avant et de consolider nos relations avec l’UE
Dès lors, près de 40% des entités sondées estiment que les accords bilatéraux III auraient un impact positif sur la marche de leurs propres affaires, alors que seules 4% perçoivent des conséquences négatives. Même si une partie des entreprises ne se sentent pas directement concernées, deux tiers sont d’avis que l’impact sur l’essor économique de la Suisse serait positif. Il ressort finalement de cette enquête qu’un travail d’information et de sensibilisation est encore nécessaire sur le contenu du paquet des accords bilatéraux III. Les négociations n’ayant pas encore abouti, certaines entreprises estiment probablement qu’il est trop tôt pour se prononcer. Cette retenue s’explique sans doute également par l’abandon soudain des discussions sur l’accord-cadre en 2021 par le Conseil fédéral.

Dans tous les cas, il faudra continuer à faire entendre la voix des entreprises, largement favorables à la poursuite de la collaboration avec l’UE, notre principal partenaire commercial, faut-il le rappeler, avec un volume d’échanges commerciaux qui s’est élevé à 300 milliards de francs en 2023. Ce travail d’information ne fait que commencer, de sorte que l’économie soit entendue par le Conseil fédéral d’une part, qui doit donner l’impulsion nécessaire à travers les négociations actuelles, mais également par la population, qui sera in fine amenée à se prononcer sur ce nouveau paquet d’accords. Il en va du maintien de la prospérité et de la compétitivité de notre pays.

Une enquête représentative
L'enquête a été menée par chacune des Chambres latines de commerce et d'industrie, à l’exception du Valais. 2'227 entreprises y ont répondu (577 entreprises industrielles et 1’650 sociétés de services), ce qui représente plus de 135'000 collaborateurs dans leurs cantons respectifs et près de 350’000 sur l’ensemble de la Suisse.

Création d'entreprise: témoignage de David Guenin de Gimmel Rouages

Deux fois par année, un cours de création d’entreprise est donné à la CNCI avec Douglas Finazzi d'IFJ. La CNCI et IFJ sont motivés à faire intervenir des patrons qui partagent avec les participants les facettes de l'entrepreneuriat. David Guenin, Propriétaire et Directeur de Gimmel Rouages, Vice-Président de la CNCI, s'est prêté à cet exercice, en témoignant sur son quotidien d'entrepreneur et sur son parcours professionnel.

Présentation de Gimmel Rouages
Gimmel Rouages est une PME de sous-traitance horlogère, localisée à Villiers dans le Val-de-Ruz. L’entreprise compte 85 employés. Elle est spécialisée dans la fabrication de rouages horlogers de précision pour le secteur du luxe. L’entreprise fêtera ses 100 ans en 2026.

Parcours professionnel 
David Guenin est ingénieur de formation avec des études complémentaires en management et en supply chain. Il a travaillé en R&D dans le domaine de l’électronique et en gestion de projets dans le spatial. Chez Novartis, il a été analyste au niveau du réseau de distribution européen et c’est là qu’il réalise qu’il n’est pas fait pour travailler dans de grandes entreprises. Il est attiré par les petites structures qui offrent des tâches plus variées, un fonctionnement transversal et un environnement plus humain, pragmatique et flexible. Il se sent l’âme d’entreprendre. L'idée de changer d’horizon professionnel le titille fortement.

Une opportunité à saisir
En 2004, Gimmel Rouages était gérée par le père de David. Simon Guenin, le frère de David, travaillait alors dans l’entreprise. Il était destiné à reprendre la PME familiale. Les deux frères sont complémentaires. Le frère a le savoir-faire, mais il craint de ne pas pouvoir assumer seul la gestion de l’entreprise. Il demande alors à David s’il est intéressé de s’occuper du management et des relations clients. David n’hésite pas longtemps. Il quitte Novartis  et reprend l’entreprise avec son frère, en finançant l’opération via un prêt-vendeur avec le papa. "Il faut savoir saisir sa chance quand une opportunité s'ouvre à vous. Alors si l’occasion se présente, lancez-vous !" suggère David aux participants au cours.

Prédispositions à être entrepreneur
A cette question, David répond : "J’aime pratiquer le sport. J’ai l’esprit de compétition. J’aime prendre les devants et aller au bout des choses. Que ce soit dans les domaines sportif et associatif, j’ai toujours été acteur en étant membre de comités. J'apprécie de monter des projets, d'amener des idées et d'élaborer des concepts.". Selon l’entrepreneur de Villiers, ce sont aussi des forces qui lui ont permis de se lancer dans son projet d'entrepreneur.

Un patron, c’est comme un chef d’orchestre (ou un entraîneur)
Pour parler du quotidien de patron, David recourt à une analogie, celle avec le chef d’orchestre. Il développe: "Un patron doit connaître la partition, les instruments sans pour autant être compositeur ou virtuose. Son rôle est de coordonner les musiciens pour créer une harmonie: il doit un jour composer avec l’égo du soliste et le jour suivant remonter le moral du violoncelliste. Il doit créer les conditions cadres pour que chacun, à titre individuel, puisse donner le meilleur de lui-même au service du collectif. Lorsque la critique après le concert n’est pas positive, il doit se remettre en question et procéder à des ajustements. Il doit parfois prendre des décisions difficiles. Dans ces moments-là, il est très souvent seul."

Les difficultés à surmonter en permanence
Pour David Guenin, les sujets à traiter sont multiples et divers dans une entreprise où la surcharge administrative est en constante croissance. Il insiste sur le fait qu’il faut être capable en permanence de "passer" sur les problèmes et de les transformer en solutions avec les fournisseurs, les clients et les collaborateurs. Il conclut: "Il faut faire preuve de résilience. Tout devient plus complexe, réglementé et normé.".

La convention d’actionnaires
Dans le cas d’une création d’entreprise avec plusieurs actionnaires, David conseille de rédiger une convention d’actionnaires. Il est important de rédiger ce document par beau temps afin d’éviter qu’en cas de tempête, les actionnaires se retrouvent dans des situations de blocage. Fort heureusement dans notre cas on n’a jamais eu besoin d’y recourir ce qui est la preuve de notre excellente entente ! A l’image d’une assurance, on contracte une police pour se protéger dans l’espoir de jamais devoir s’en servir, tout en sachant qu’en cas de pépin on sera couvert.

D'après le Portail PME de la Confédération, la convention d’actionnaires clarifie le rapport entre les actionnaires en dehors des statuts, ce qui permet d’anticiper les problèmes entre les différents partenaires d'une entreprise.  En principe, la convention d'actionnaires, qui n'est pas prévue par la loi, devrait contenir les points suivants: droit d'emption et de préemption, obligation d'achat ; droit de reprise ; type de vote (par ex. par tête et non par actions) ; dispositions pour la constitution de l'assemblée générale ; droits de véto, clause en cas d'égalité des voix ; représentation.

Cinq conseils pour se lancer dans l’entrepreneuriat
Lors de cette édition du  cours "En quatre étapes vers ta propre entreprise", David Guenin termine son intervention en livrant 5 conseils. Il s’inspire de son vécu.

  1. Etre hyper motivé et être prêt à s’investir à 200%. Il faut veiller à soigner son état de forme psychique et physique, son équilibre vie professionnelle / vie privée
  2. Mettre le Produit et le Marché (clients) au coeur de la réflexion. Les questions fondamentales à se poser :"  Quel est mon avantage concurrentiel ? Quelle valeur j'apporte à mes clients / aux actionnaires ?"
  3. Avoir une approche finances et risques.  Questions à se poser: "Qu'est-ce qui pourrait faire capoter mon projet ? Est-ce que le marché est prêt à accueillir mon innovation ? Quels sont les investissements indispensables ? Où se situe le point mort (break even)?"
  4. Bien s'entourer, notamment avec des personnes de confiance, partageant les mêmes valeurs et adhérant à la stratégie, mais aussi avec avec des personnes complémentaires: par exemple si un actionnaire présente un profil technique/scientifique, ils serait idéal de s’entourer d’un profil commercial / administratif
  5. Gérer de front le court, le moyen et le long terme. On a souvent la tête dans le guidon, attention de ne pas négliger la stratégie et les objectifs à moyen / long terme.

Autres liens

IFJ

Liens de la CNCI sur la création d'entreprise
 

Création d'entreprise: témoignage de David Guenin de Gimmel Rouages

Deux fois par année, un cours de création d’entreprise est donné à la CNCI avec Douglas Finazzi d'IFJ. La CNCI et IFJ sont motivés à faire intervenir des patrons qui partagent avec les participants les facettes de l'entrepreneuriat. David Guenin, Propriétaire et Directeur de Gimmel Rouages, Vice-Président de la CNCI, s'est prêté à cet exercice, en témoignant sur son quotidien d'entrepreneur et sur son parcours professionnel.

Présentation de Gimmel Rouages
Gimmel Rouages est une PME de sous-traitance horlogère, localisée à Villiers dans le Val-de-Ruz. L’entreprise compte 85 employés. Elle est spécialisée dans la fabrication de rouages horlogers de précision pour le secteur du luxe. L’entreprise fêtera ses 100 ans en 2026.

Parcours professionnel 
David Guenin est ingénieur de formation avec des études complémentaires en management et en supply chain. Il a travaillé en R&D dans le domaine de l’électronique et en gestion de projets dans le spatial. Chez Novartis, il a été analyste au niveau du réseau de distribution européen et c’est là qu’il réalise qu’il n’est pas fait pour travailler dans de grandes entreprises. Il est attiré par les petites structures qui offrent des tâches plus variées, un fonctionnement transversal et un environnement plus humain, pragmatique et flexible. Il se sent l’âme d’entreprendre. L'idée de changer d’horizon professionnel le titille fortement.

Une opportunité à saisir
En 2004, Gimmel Rouages était gérée par le père de David. Simon Guenin, le frère de David, travaillait alors dans l’entreprise. Il était destiné à reprendre la PME familiale. Les deux frères sont complémentaires. Le frère a le savoir-faire, mais il craint de ne pas pouvoir assumer seul la gestion de l’entreprise. Il demande alors à David s’il est intéressé de s’occuper du management et des relations clients. David n’hésite pas longtemps. Il quitte Novartis  et reprend l’entreprise avec son frère, en finançant l’opération via un prêt-vendeur avec le papa. "Il faut savoir saisir sa chance quand une opportunité s'ouvre à vous. Alors si l’occasion se présente, lancez-vous !" suggère David aux participants au cours.

Prédispositions à être entrepreneur
A cette question, David répond : "J’aime pratiquer le sport. J’ai l’esprit de compétition. J’aime prendre les devants et aller au bout des choses. Que ce soit dans les domaines sportif et associatif, j’ai toujours été acteur en étant membre de comités. J'apprécie de monter des projets, d'amener des idées et d'élaborer des concepts.". Selon l’entrepreneur de Villiers, ce sont aussi des forces qui lui ont permis de se lancer dans son projet d'entrepreneur.

Un patron, c’est comme un chef d’orchestre (ou un entraîneur)
Pour parler du quotidien de patron, David recourt à une analogie, celle avec le chef d’orchestre. Il développe: "Un patron doit connaître la partition, les instruments sans pour autant être compositeur ou virtuose. Son rôle est de coordonner les musiciens pour créer une harmonie: il doit un jour composer avec l’égo du soliste et le jour suivant remonter le moral du violoncelliste. Il doit créer les conditions cadres pour que chacun, à titre individuel, puisse donner le meilleur de lui-même au service du collectif. Lorsque la critique après le concert n’est pas positive, il doit se remettre en question et procéder à des ajustements. Il doit parfois prendre des décisions difficiles. Dans ces moments-là, il est très souvent seul."

Les difficultés à surmonter en permanence
Pour David Guenin, les sujets à traiter sont multiples et divers dans une entreprise où la surcharge administrative est en constante croissance. Il insiste sur le fait qu’il faut être capable en permanence de "passer" sur les problèmes et de les transformer en solutions avec les fournisseurs, les clients et les collaborateurs. Il conclut: "Il faut faire preuve de résilience. Tout devient plus complexe, réglementé et normé.".

La convention d’actionnaires
Dans le cas d’une création d’entreprise avec plusieurs actionnaires, David conseille de rédiger une convention d’actionnaires. Il est important de rédiger ce document par beau temps afin d’éviter qu’en cas de tempête, les actionnaires se retrouvent dans des situations de blocage. Fort heureusement dans notre cas on n’a jamais eu besoin d’y recourir ce qui est la preuve de notre excellente entente ! A l’image d’une assurance, on contracte une police pour se protéger dans l’espoir de jamais devoir s’en servir, tout en sachant qu’en cas de pépin on sera couvert.

D'après le Portail PME de la Confédération, la convention d’actionnaires clarifie le rapport entre les actionnaires en dehors des statuts, ce qui permet d’anticiper les problèmes entre les différents partenaires d'une entreprise.  En principe, la convention d'actionnaires, qui n'est pas prévue par la loi, devrait contenir les points suivants: droit d'emption et de préemption, obligation d'achat ; droit de reprise ; type de vote (par ex. par tête et non par actions) ; dispositions pour la constitution de l'assemblée générale ; droits de véto, clause en cas d'égalité des voix ; représentation.

Cinq conseils pour se lancer dans l’entrepreneuriat
Lors de cette édition du  cours "En quatre étapes vers ta propre entreprise", David Guenin termine son intervention en livrant 5 conseils. Il s’inspire de son vécu.

  1. Etre hyper motivé et être prêt à s’investir à 200%. Il faut veiller à soigner son état de forme psychique et physique, son équilibre vie professionnelle / vie privée
  2. Mettre le Produit et le Marché (clients) au coeur de la réflexion. Les questions fondamentales à se poser :"  Quel est mon avantage concurrentiel ? Quelle valeur j'apporte à mes clients / aux actionnaires ?"
  3. Avoir une approche finances et risques.  Questions à se poser: "Qu'est-ce qui pourrait faire capoter mon projet ? Est-ce que le marché est prêt à accueillir mon innovation ? Quels sont les investissements indispensables ? Où se situe le point mort (break even)?"
  4. Bien s'entourer, notamment avec des personnes de confiance, partageant les mêmes valeurs et adhérant à la stratégie, mais aussi avec avec des personnes complémentaires: par exemple si un actionnaire présente un profil technique/scientifique, ils serait idéal de s’entourer d’un profil commercial / administratif
  5. Gérer de front le court, le moyen et le long terme. On a souvent la tête dans le guidon, attention de ne pas négliger la stratégie et les objectifs à moyen / long terme.

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Création d'entreprise: témoignage de David Guenin de Gimmel Rouages

Deux fois par année, un cours de création d’entreprise est donné à la CNCI avec Douglas Finazzi d'IFJ. La CNCI et IFJ sont motivés à faire intervenir des patrons qui partagent avec les participants les facettes de l'entrepreneuriat. David Guenin, Propriétaire et Directeur de Gimmel Rouages, Vice-Président de la CNCI, s'est prêté à cet exercice, en témoignant sur son quotidien d'entrepreneur et sur son parcours professionnel.

Présentation de Gimmel Rouages
Gimmel Rouages est une PME de sous-traitance horlogère, localisée à Villiers dans le Val-de-Ruz. L’entreprise compte 85 employés. Elle est spécialisée dans la fabrication de rouages horlogers de précision pour le secteur du luxe. L’entreprise fêtera ses 100 ans en 2026.

Parcours professionnel 
David Guenin est ingénieur de formation avec des études complémentaires en management et en supply chain. Il a travaillé en R&D dans le domaine de l’électronique et en gestion de projets dans le spatial. Chez Novartis, il a été analyste au niveau du réseau de distribution européen et c’est là qu’il réalise qu’il n’est pas fait pour travailler dans de grandes entreprises. Il est attiré par les petites structures qui offrent des tâches plus variées, un fonctionnement transversal et un environnement plus humain, pragmatique et flexible. Il se sent l’âme d’entreprendre. L'idée de changer d’horizon professionnel le titille fortement.

Une opportunité à saisir
En 2004, Gimmel Rouages était gérée par le père de David. Simon Guenin, le frère de David, travaillait alors dans l’entreprise. Il était destiné à reprendre la PME familiale. Les deux frères sont complémentaires. Le frère a le savoir-faire, mais il craint de ne pas pouvoir assumer seul la gestion de l’entreprise. Il demande alors à David s’il est intéressé de s’occuper du management et des relations clients. David n’hésite pas longtemps. Il quitte Novartis  et reprend l’entreprise avec son frère, en finançant l’opération via un prêt-vendeur avec le papa. "Il faut savoir saisir sa chance quand une opportunité s'ouvre à vous. Alors si l’occasion se présente, lancez-vous !" suggère David aux participants au cours.

Prédispositions à être entrepreneur
A cette question, David répond : "J’aime pratiquer le sport. J’ai l’esprit de compétition. J’aime prendre les devants et aller au bout des choses. Que ce soit dans les domaines sportif et associatif, j’ai toujours été acteur en étant membre de comités. J'apprécie de monter des projets, d'amener des idées et d'élaborer des concepts.". Selon l’entrepreneur de Villiers, ce sont aussi des forces qui lui ont permis de se lancer dans son projet d'entrepreneur.

Un patron, c’est comme un chef d’orchestre (ou un entraîneur)
Pour parler du quotidien de patron, David recourt à une analogie, celle avec le chef d’orchestre. Il développe: "Un patron doit connaître la partition, les instruments sans pour autant être compositeur ou virtuose. Son rôle est de coordonner les musiciens pour créer une harmonie: il doit un jour composer avec l’égo du soliste et le jour suivant remonter le moral du violoncelliste. Il doit créer les conditions cadres pour que chacun, à titre individuel, puisse donner le meilleur de lui-même au service du collectif. Lorsque la critique après le concert n’est pas positive, il doit se remettre en question et procéder à des ajustements. Il doit parfois prendre des décisions difficiles. Dans ces moments-là, il est très souvent seul."

Les difficultés à surmonter en permanence
Pour David Guenin, les sujets à traiter sont multiples et divers dans une entreprise où la surcharge administrative est en constante croissance. Il insiste sur le fait qu’il faut être capable en permanence de "passer" sur les problèmes et de les transformer en solutions avec les fournisseurs, les clients et les collaborateurs. Il conclut: "Il faut faire preuve de résilience. Tout devient plus complexe, réglementé et normé.".

La convention d’actionnaires
Dans le cas d’une création d’entreprise avec plusieurs actionnaires, David conseille de rédiger une convention d’actionnaires. Il est important de rédiger ce document par beau temps afin d’éviter qu’en cas de tempête, les actionnaires se retrouvent dans des situations de blocage. Fort heureusement dans notre cas on n’a jamais eu besoin d’y recourir ce qui est la preuve de notre excellente entente ! A l’image d’une assurance, on contracte une police pour se protéger dans l’espoir de jamais devoir s’en servir, tout en sachant qu’en cas de pépin on sera couvert.

D'après le Portail PME de la Confédération, la convention d’actionnaires clarifie le rapport entre les actionnaires en dehors des statuts, ce qui permet d’anticiper les problèmes entre les différents partenaires d'une entreprise.  En principe, la convention d'actionnaires, qui n'est pas prévue par la loi, devrait contenir les points suivants: droit d'emption et de préemption, obligation d'achat ; droit de reprise ; type de vote (par ex. par tête et non par actions) ; dispositions pour la constitution de l'assemblée générale ; droits de véto, clause en cas d'égalité des voix ; représentation.

Cinq conseils pour se lancer dans l’entrepreneuriat
Lors de cette édition du  cours "En quatre étapes vers ta propre entreprise", David Guenin termine son intervention en livrant 5 conseils. Il s’inspire de son vécu.

  1. Etre hyper motivé et être prêt à s’investir à 200%. Il faut veiller à soigner son état de forme psychique et physique, son équilibre vie professionnelle / vie privée
  2. Mettre le Produit et le Marché (clients) au coeur de la réflexion. Les questions fondamentales à se poser :"  Quel est mon avantage concurrentiel ? Quelle valeur j'apporte à mes clients / aux actionnaires ?"
  3. Avoir une approche finances et risques.  Questions à se poser: "Qu'est-ce qui pourrait faire capoter mon projet ? Est-ce que le marché est prêt à accueillir mon innovation ? Quels sont les investissements indispensables ? Où se situe le point mort (break even)?"
  4. Bien s'entourer, notamment avec des personnes de confiance, partageant les mêmes valeurs et adhérant à la stratégie, mais aussi avec avec des personnes complémentaires: par exemple si un actionnaire présente un profil technique/scientifique, ils serait idéal de s’entourer d’un profil commercial / administratif
  5. Gérer de front le court, le moyen et le long terme. On a souvent la tête dans le guidon, attention de ne pas négliger la stratégie et les objectifs à moyen / long terme.

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Contrôle à l'exportation - Dual Use - Sanctions

Cette formation d'actualité organisée par la CNCI a eu lieu le 26 novembre 2024. Tout exportateur doit remplir ses obligations concernant le contrôle à l’exportation, comme à l'importation, pour certaines catégories de biens pouvant servir à la fabrication ou à la diffusion d’armes de destruction massive, ainsi que les biens d’équipement militaires.
Un tel contrôle ne peut être efficace que s’il est coordonné à l’échelle internationale. Pour cela il est nécessaire de comprendre le système de demande de permis (import ou export) en ligne « Elic » du SECO, de c
onnaître l’ICP (Internal Compliance Programme) et sa mise en place obligatoire dans les entreprises concernées.

Cette formation a été animée par M. Carlo Anton Triolo, Global Trade, Logistics & Export Control Advisor, qui a su répondre aux nombreuses interrogations des participants grâce à ses sérieuses connaissances pratiques et professionnelles à l'étranger dans les domaines concernés.