A La Chaux-de-Fonds dans les locaux du Club 44, un public attentif a participé à une soirée consacrée aux relations bilatérales entre la Suisse et l'UE. L'événement était organisé par la CNCI et economiesuisse.
Des personnalités de premier plan sont intervenues dans les locaux du Club 44, dont Pascal Couchepin, ancien Président de la Confédération, et des représentants du monde économique et politique neuchâtelois comme Susanne Jecklin (Vice-présidente EIT.swiss et Directrice de Flückiger Electricité), Damien Cottier (Conseiller national, Président de l’UNAM), Emmanuel Raffner (Président CNCI), et Marc Schuler (Managing Director DIXI Polytool S.A. et Vice-Président de Swissmem). Monika Rühl, Directrice générale d’economiesuisse, a rappelé l’importance cruciale de la voie bilatérale, qui, depuis 25 ans, a démontré sa pertinence et ses bénéfices pour les entreprises et la population. Le modérateur de cette soirée intitulée "Bilatérales III: un Must pour les entreprises neuchâteloises?" était Gabriel de Weck.
En préambule, Florian Németi, Directeur de la CNCI, a mis en perspective l'enjeu européen pour les entreprises neuchâteloises. Quant à Quentin Di Meo, Chargé de projets CNCI, il a présenté les résultats du sondage de la CNCI auprès de 300 de ses membres.
En parallèle à l’enquête conjoncturelle de la CNCI, plusieurs questions ont été posées en lien avec les accords bilatéraux III en cours de négociations avec l’Union européenne. Un tiers des membres de la CNCI ont répondu, ce qui permet de tirer certaines conclusions. Tout d’abord, trois accords bilatéraux ressortent clairement dans les attentes des entreprises neuchâteloises. En tête de liste, l’accord sur la libre circulation des personnes est plébiscité par 71% des répondants, et même 87% pour les entreprises de plus de 100 collaborateurs. Dans un canton largement industrialisé et proche de la frontière, ce résultat n’est pas étonnant. Le deuxième concerne la recherche et la formation avec 64% et 77% pour les grandes entreprises. Finalement, l’accord sur l’électricité est requis par 60% des répondants et 71% pour les grandes entreprises. Là encore, le tissu économique du canton explique ces résultats.
De manière générale, les conséquences pour l’essor économique de la Suisse du prochain paquet d’accords bilatéraux sont jugées positives pour une grande majorité des entreprises. En effet, 63% des entreprises estiment que la signature des nouveaux accords bilatéraux est importante pour le pays. Ce chiffre monte à 80% pour les grandes entreprises.
Dans le canton de Neuchâtel, la main-d’œuvre étrangère est un élément important. Avec ses 16'250 frontaliers, la nécessité de maintenir de bonnes relations avec les pays qui nous entourent n’est plus à démontrer. En cas de rupture ou de restrictions de la possibilité d’engager de la main-d’œuvre étrangère, 40% des répondants indiquent devoir renoncer à des projets et à des affaires et un quart devrait privilégier la sous-traitance à l’étranger. Quant à la question de la délocalisation, 15% des répondants mentionnent qu’elle serait nécessaire pour assurer la pérennité de leur entreprise.
Si la question européenne demeure au centre des préoccupations, 79% des répondants pensent qu’il est également important de renforcer les relations commerciales avec d’autres partenaires. Les USA sont à la première place du classement avec 56% d’avis favorables. Suivent ensuite l’Inde avec 51% et la Chine avec 45%.
En conclusion, les résultats correspondent aux attentes naturelles du tissu économique neuchâtelois. Un renforcement des relations bilatérales avec l’Union européenne permettra d’assurer la pérennité des entreprises neuchâteloises, de renforcer leur compétitivité et de maintenir la croissance du pays.