Skip to main content
30.01.2024 - 13:42

La treizième rente se fera aux prix d’augmentations de la TVA, de cotisations sociales (salariales) et d’impôts !

Cinq personnalités disent NON à l’initiative de l’Union syndicale suisse (USS) et  des organisations féministes et de retraités qui demande une treizième rente. Pour eux la treizième rente est impayable, car elle surcharge financièrement l’AVS ou alors se traduira par une augmentation des coûts du travail (cotisations sociales), une atteinte au pouvoir d’achat et un sacrifice des nouvelles générations. 


Damien Cottier, Conseiller national, Président de l’UNAM : « Il n’y a pas de de marge de manœuvre financière suffisante pour une 13e rente AVS. Nous devons d’abord stabiliser l’AVS pour garantir les rentes. La réforme AVS21 est entrée en vigueur, le 1er janvier 2024. Les objectifs clairs sont la garantie du financement de l’AVS et le maintien du niveau des rentes pour les dix prochaines années. Les initiants mettent en péril tout le système de l’AVS, en voulant arroser à tout va ! Les prestations complémentaires ont été prévues pour les retraités avec peu de ressources. Il faut une politique ciblée!» 

Marco Taddei, Directeur romand de l’Union patronale suisse :  « La treizième rente, constitue un réel danger pour les employeurs ! Financer une 13e rente passera inévitablement par une augmentation des cotisations sociales, qui devraient être portées à 9,4% (+0,7 point). Le coût de la main d’œuvre est élevé en Suisse. Voulons-nous encore le renchérir et perdre en compétitivité internationale ? Notre réponse est non ! Une autre alternative serait un relèvement du taux de la TVA à 9.1%, ce qui déboucherait sur des coûts annuels moyens supplémentaires de 500 francs pour chaque ménage. Le syndicats, qui se posent en sauveurs du pouvoir d’achat, nagent en pleine contradiction. Les conseilleurs ne sont vraiment pas les payeurs, mais les fossoyeurs !»

Florian Németi, Directeur de la CNCI : « Non seulement, des augmentations de cotisations sociales et de TVA pointent à l’horizon, mais aussi des augmentations d’impôts. La Confédération finance 20,2% des rentes AVS. Aujourd’hui elle verse déjà à l’AVS près de 10 milliards de francs par an. En cas d’acceptation de l’initiative, la Confédération devrait verser chaque année encore un milliard de francs supplémentaires. Pour trouver ce montant, il faudrait soit augmenter les impôts, soit couper dans les prestations comme la formation, la recherche, la sécurité, la culture, l’agriculture, la sécurité… On ne fait pas d’omelette sans casser des œufs !»

Brigitte Leitenberg, députée vert’libérale au Grand Conseil: « Les personnes qui sont en difficultés financières à leur retraite, ce sont elles qu’il faut soutenir. L’important est d’amener une aide ciblée à celles et ceux qui en ont réellement besoin toute l’année ! Les vert’libéraux invitent à refuser cette politique de l’arrosoir! Si je considérais uniquement ma situation, je devrais être favorable à cette treizième rente. Mais je pense à mes enfants, aux générations futures et à la classe moyenne qui devra assurer son financement.  Est-ce à eux de porter le fardeau d’une 13ème rente alors que cette dernière serait distribuée à tous les retraités, même aux plus aisés, qui peuvent vivre confortablement ?»

Camille Hostettler,  co-présidente des Jeunes libéraux-radicaux neuchâtelois : « Les jeunes payent déjà plus pour l’AVS que ce que les précédentes générations ont payé. Avec la treizième rente, le mouvement à la hausse s’accentue. La charge financière importante de l’initiative met en péril notre système d’assurance, ce qui malmène les nouvelles générations comme la mienne qui entrent dans la vie active. Dans 40 ans d’ici, est-ce que je toucherai encore mon AVS?».

Partager cet article