Rencontre avec Livia Moretti, Directrice générale de la Banque CIC (Suisse)

  • Au coeur de l’économie

    La Banque CIC et la CNCI ont organisé un événement d’entreprise au Palais du Peyrou. L’invitée de la soirée a été Livia Moretti, Directrice générale de la Banque CIC (Suisse) SA, qui a notamment officié en tant que cheffe de division auprès de la Banque centrale européenne (BCE). Elle y fut active pendant près de 10 ans. Le titre de son intervention était: "Donner du sens à votre entreprise: une clé pour réussir dans un monde de turbulences". La soirée a été introduite par Lionel Martin, Directeur de la Banque CIC à Neuchâtel. Florian Németi, Directeur de la CNCI, a animé la discussion avec le public.

    Au cours de son intervention, Livia Moretti a partagé les réflexions suivantes:

    • Les entreprises doivent apprendre à toujours se poser les bonnes questions. La qualité du questionnement fait la différence. Disposer de l’information et activer son intelligence pour l’analyser doivent permettre aux entreprises de s’inscrire dans la durée. Pour y arriver, il importe aussi d’avoir des visions à long terme, de privilégier les circuits courts, d’avoir une dimension sociale (interaction avec les collectivités, les associations et le personnel) et de rester fidèle à son corps de métier
    • Le franc suisse reste une valeur refuge, auquel on fait confiance. Le franc suisse s’est considérablement apprécié ; selon l'évolution économique à venir, il pourrait même s’établir à 0.80 par rapport à l'Euro. Les entreprises exportatrices doivent l’anticiper.
    • L’incertitude globale, alimentée par les augmentations de prix (énergie, transports, coûts de personnel) ainsi que par la formation de blocs géopolitiques, a un effet sur l’offre. L’inflation est difficile à freiner. La stagflation est à éviter.
    • En ce qui concerne le recrutement et la fidélisation du personnel, des choix politiques sont à faire. Par exemple, le Luxembourg, qui compte 600'000 habitants, a investi dans des infrastructures pour faciliter la mobilité des pendulaires en provenance d'autres pays.
    • Pour les entreprises, il s’agit d’investir dans la formation. De nouveaux métiers apparaissent. La formation professionnelle ne peut pas toujours suivre l’évolution de ces métiers. Par exemple, une grande entreprise dans l'aéronautique a massivement engagé du personnel sans formation spécifique et lui propose des formations de pointe certifiées. A l’instar des indemnités versées aux clubs de football formateurs lors de transferts de joueur, pourquoi n'indemniserait-on pas l’entreprise formatrice, lorsqu’un collaborateur la quitte pour une plus grande entreprise ?
    • Dans un monde en turbulences, les pouvoirs publics doivent être plus flexibles et plus réactifs, afin d'anticiper et d'accompagner à temps les évolutions façonnant la société et l'économie.

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