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02.05.2022 - 11:42

La jungle des labels et des certifications

Le 26 avril dernier, le Chambre neuchâteloise du commerce et de l’industrie a organisé un événement traitant des labels et des certifications dans les entreprises. Alors que la question de la Responsabilité sociale des entreprises (RSE) devient un sujet plus que jamais d’actualité, la foisonnante offre de labels et de certifications donnent le vertige. Les questions que cette thématique évoque méritent une attention particulière puisque la responsabilité entrepreneuriale, mais également collective, et les contraintes imposées par la loi poussent les entreprises à de profondes réflexions. Pour faire le point, Leila Pamingle, directrice d’Ecoparc a donné le ton et présenté un panorama des possibilités et des opportunités offertes aux entreprises.

Retour sur l’enquête de la CNCI

En guise d’introduction, la CNCI a brièvement rendu compte de l’enquête conjoncturelle lancée en février et mars auprès de tous ses membres. Un chapitre consacré à la RSE a permis de constater – parmi 313 réponses – l’implication, les besoins et les freins qui poussent une entreprise à consacrer des ressources, humaines et financières, afin d’obtenir des labels et des certifications.

De manière générale, 56% des entreprises accordent de l’importance à obtenir des labels et des certifications. Les entreprises industrielles mettent encore davantage cet élément en avant avec 65%, contre 48% pour les entreprises de services. Il est à relever que plus l’entreprise est de grande taille, plus elle se positionne en faveur des labels et des certifications et plus elle est disposée à consacrer un budget conséquent. Pour 46% des entreprises de plus de 100 collaborateurs qui ont répondu à l’enquête, CHF 30'000.- ou plus sont consacrés annuellement aux labels et aux certifications. A l’inverse, presque 80% des petites structures disent consacrer moins de CHF 5'000.-.

En termes de motivation, c’est l’image de l’entreprise qui domine. Globalement, 71% des entreprises l’évoquent comme raison principale à s’engager dans une démarche RSE certifiante. Ensuite, les convictions personnelles et les exigences des clients suivent dans le classement. Au niveau des freins, cette fois-ci, il ressort la question des ressources – tant humaines que financières – nécessaires à de telles démarches, notamment pour les petites entreprises.

Bien évidemment de nombreuses mesures et actions diverses sont déjà mises en place dans les entreprises. Les principales sont l’information auprès des collaborateurs, la stricte application de l’égalité salariale et l’implication locale.

Tour d’horizon, Leila Pamingle

Invitée par la CNCI, la directrice d’Ecoparc, Madame Leila Pamingle, a su séduire les participants à notre événement en offrant un panorama détaillé des principales opportunités qui s’offrent aux entreprises. Avant d’évoquer sa démarche méthodologique, il était précieux pour les participants de revenir sur quelques termes pour bien comprendre la thématique.

Trois éléments ont été considérés dans cette approche. La norme, tout d’abord, qui concrètement représente une liste de points et d’exigences à respecter en vue de l’obtention d’une certification. Une fois celle-ci obtenue, le label – qui souvent représente un sceau utilisé dans la communication – peut être utilisé par l’entreprise.

Le jargon expliqué, une plongée en eaux profondes s’est amorcée. Pour Leila Pamingle, les certifications se regroupent en trois catégories. Les certifications généralistes : celles qui englobent l’ensembles des éléments liés à la RSE (ECOENTREPRISE, B Corp), les certifications sectorielles (ISO) et les certifications de branche (ECOCOOK).

Les raisons qui poussent les entreprises à se lancer dans une démarche RSE sont multiples et il est crucial de se poser les bonnes questions avant de commencer. Tout d’abord, connaître ses besoins et ses objectifs représentent le point d’ancrage de son action. Gagner en efficience, démontrer ses bonnes pratiques, se démarquer de la concurrence ou communiquer – sur un produit ciblé ou sur toute son entreprise – sont autant de questionnements qui peuvent apporter des réponses déterminantes dans le choix de sa certification. Aucune n’est donc ni bonne ni mauvaise en soi, il faut simplement faire le bon choix.

Une fois les besoins connus, connaitre son environnement intérieur constitue un véritable atout. L’entreprise est-elle prête ? Les volontés du management sont-elles au rendez-vous ? L’orientation stratégique est-elle axée sur la communication ou la qualité ?

Finalement, dans le prolongement de cette réflexion, il faut se demander ce que font les concurrents et l’ensemble des parties prenantes. Les clients ou les fournisseurs ont-ils des attentes particulières ? Cela joue un rôle dans les orientations que prendra l’entreprise.

La conclusion de Madame Pamingle est sans équivoque : l’aventure est belle. Il faut s’entourer et se lancer !

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