Skip to main content
19.08.2021 - 06:24

« Célébrer l’échec ! Transformez vos futurs fiascos en réussites »

Entretien avec les auteurs du livre « Célébrer l’échec ! Transformez vos futurs fiascos en réussites » François Courvoisier et Sedat Adiyaman, aux Éditions Think2make

Pourquoi avoir décidé de célébrer l’échec ?
Nous avons tous commis des erreurs, connu des échecs en tous genres, nous n’avons pas atteint certains de nos buts personnels et professionnels et nous connaîtrons sans doute encore maints fiascos ! L’échec nous apprend à nous remettre en question, à reformuler nos objectifs et nos projets, à trouver de nouvelles méthodes pour réussir dans nos activités professionnelles et pour innover dans l’entreprise.

Pour quelqu’un qui aspire au succès, quelles sont les vertus de l’échec ?
Comme l’enfant qui apprend à marcher ou le sportif qui vise une médaille olympique, nul ne peut faire régulièrement tout juste et bien du premier coup ! L’échec, quelle que soit son ampleur, doit avoir une action formatrice pour que nous trouvions les meilleures ressources et méthodes afin d’atteindre nos objectifs... ou alors les remettre en question et en formuler de nouveaux.

Quels sont les échecs les plus « formateurs » ? A l’inverse, les plus destructeurs ?
Selon le mental de la personne et sa capacité de résilience, l’échec peut être formateur ou destructeur. Certains ont de la peine à s’en remettre : une faillite est certes plus difficile à surmonter que le lancement raté d’un nouveau produit. Pour que l’échec soit formateur, il faut pouvoir le digérer, le partager et trouver les ressources de résilience personnelle ainsi que dans son réseau afin de rebondir.

Quelle est la différence entre l’erreur et l’échec ?
La différence entre les deux est dans l’ampleur des conséquences : une erreur est souvent bénigne et plus facilement corrigeable. Un échec est généralement la conséquence grave de plusieurs erreurs successives ou cumulées, le plus souvent de nature humaine et financière.

Pourquoi l’échec reste-t-il toujours mal perçu dans nos régions ?
En Suisse, on stigmatise plutôt les gens « qui se plantent », on ne leur donne pas volontiers ni immédiatement une nouvelle chance : c’est une mentalité différente de celle des Américains, en particulier les entrepreneurs de la Silicon Valley, où la culture de la prise de risque et de l’échec est même valorisée pour parvenir au succès.

Que pourrait-on faire pour faciliter une meilleure perception sociale de l’échec ? Et dans les entreprises ? 
Il faudrait commencer par déculpabiliser les échecs scolaires en apprenant aux enfants qu’ils peuvent se tromper, commettre des erreurs, rater un examen, mais quand même trouver leur voie par la suite et réussir dans la vie. Dans les entreprises, il est nécessaire d’analyser factuellement, sans émotion, les causes d’erreurs et échecs avant de sanctionner les collaborateurs, afin d’en faire une source d’apprentissage pour de futurs projets tout en évitant les erreurs précédentes.


En termes éditoriaux, qualifieriez-vous votre livre de succès ou d’échec ?
Pour l’instant, le succès de notre livre provient d’une belle couverture médiatique régionale ! Mais en termes d’exemplaires vendus, ce n’est pas encore une réussite, car nous n’avons de loin pas atteint les chiffres de vente des romans de Joël Dicker! 

Pour commander l’ouvrage : www.celebrer-echec.ch ou francois.courvoisier@he-arc.ch
 

Partager cet article