L’initiative de l’UDC contre les Bilatérales demande que la Suisse dénonce l’accord sur la libre circulation des personnes conclu entre les États membres de l’UE et de l’AELE. Son acceptation mettrait un terme à la voie bilatérale et détériorerait l’accès des entreprises suisses à leur principal marché d’exportation.
L’acceptation de l’initiative dans les urnes sonnerait le glas de la voie bilatérale. L’accord sur la libre circulation des personnes est en effet lié aux six autres accords bilatéraux I (agriculture, obstacles techniques au commerce, marchés publics, recherche, transports aérien et terrestres) par une « clause guillotine ». Les conséquences pour l’économie suisse seraient désastreuses : en une année seulement, elle perdrait le droit de participer au marché intérieur de l’UE. Ce serait la fin d’une success-story qui a apporté à la Suisse des emplois et de la prospérité.
L’initiative contre les Bilatérales ne propose pas d’alternative valable. Des contingents n’amélioreraient pas la situation sur le marché du travail. Ils aggraveraient au contraire la pénurie de main-d’œuvre et menaceraient des emplois. De plus, un accord de libre-échange de vaste portée ne remplacerait pas la participation des entreprises suisses au marché intérieur de l’UE possible grâce aux accords bilatéraux. Ceux-ci ont été conclus à l’époque justement parce qu’ils apportaient une plus-value aux entreprises suisses.
Il n’est nullement utile de préciser que la crise sanitaire et économique que notre pays traverse actuellement par le fait du Coronavirus est catastrophique. L’entier de ses effets n’est encore par révélé. Dès lors, nous n’avons pas grand intérêt d’ajouter à cela une crise politique avec nos voisins qui provoqueraient des conséquences désastreuses pour nos entreprises et nos emplois.
Cet objet de votation revêt une importance capitale pour l’économie suisse. Les milieux patronaux et syndicaux sont fortement mobilisés contre l’initiative. Neuchâtel est le troisième canton exportateur par habitant. L’Union européenne (sans le Royaume-Uni) est sa principale cliente (plus de CHF 4.7 milliards d’exportations). Neuchâtel serait donc un des cantons qui serait le plus impacté par l’acceptation de l’initiative.
En plus de la CNCI, 8 associations économiques neuchâteloises combattent cette initiative : l’Association industrielle et patronale (AIP), l’Association patronale des industries de l’Arc-horloger (apiah), la Chambre immobilière neuchâteloise (CIN), la Convention patronale de l’industrie horlogère (CPIH), la Fédération des Entreprises Romandes Neuchâtel (FER Neuchâtel), la Fédération neuchâteloise des entrepreneurs (FNE), la Fédération neuchâteloise du second-œuvre (FNSO) et l’Union neuchâteloise des arts et métiers (UNAM).
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