Acceptation populaire pour une 13e rente AVS: la CNCI et l’UNAM inquiètes quant à son financement
Ce dimanche, 58% de la population suisse a accepté l’initiative sur la treizième rente. Les Neuchâtelois ont dit OUI à 78,44%. La CNCI et l’UNAM, qui avaient combattu cette initiative, acceptent ce résultat démocratique. Florian Németi, Directeur de la CNCI, et Damien Cottier, Président de l’UNAM, s’inquiètent de l’impact financier de cette décision qui pourrait peser sur la classe moyenne, les actifs et la compétitivité de notre pays.
Florian Németi, Directeur de la CNCI : « L’acceptation de l’initiative risque de générer des augmentations de cotisations sociales ou/et de TVA, et même des augmentations d’impôts. Le tableau est sombre. Les PME suisses et neuchâteloises doivent régater contre des concurrents étrangers pour remporter des marchés. Le coût de la main-d’œuvre et la cherté de la vie en Suisse constituent de constants challenges à relever. L’acceptation de l’initiative ne fera qu’accroître ce déséquilibre.».
Pour éviter que la Suisse ne doive procéder à de fortes hausses fiscales, les deux associations faîtières appellent à des réformes structurelles de notre prévoyance vieillesse.
Damien Cottier, président de l’UNAM et conseiller national : « La campagne a été rude. Malgré le fait que la 13ème rente aura un effet d’arrosoir, la population a accepté l’initiative. Nous plaidions pour des aides ciblées aux rentiers aux plus faibles revenus. L’inflation qui a pris l’ascenseur ces derniers mois a pesé lourd. Le prix de l’acceptation de cette initiative risque toutefois d’être élevé puisque son financement n’est pas assuré. Pour préserver le contrat entre générations, il faudra éviter de procéder à de hausse massives de taxes ou d’impôts qui pèseront sur les actifs et la classe moyenne ainsi que sur les entreprises et notamment les PME. Le Conseil fédéral devra donc venir rapidement avec des propositions de réforme du 1er pilier. »
La CNCI et L’UNAM rappellent l’importance de la votation de cet automne qui permettra de flexibiliser le 2e pilier notamment pour les personnes à temps partiel ou celles ayant plusieurs employeurs. Les deux associations remercient les personnes qui ont pris part à leurs côtés à cette importante campagne.